mardi 12 décembre 2017

Satisfaction des besoins et sources de difficultés

LA SATISFACTION DES BESOINS

LEXIQUE

                 Chaque domaine, chaque discipline, utilise un vocabulaire adapté mais qui peut en fonction d’un argumentaire, d’un contexte, avoir des significations, des définitions différentes au sein d’une même discipline. Elles représentent aussi le support des mes réflexions, de mes analyses et des arguments évoqués. Elles sont au départ générales, pour être ensuite restituées dans leur contexte.

-Les capacités : aptitudes d’un individu à atteindre un objectif

Ces capacités sont de trois types :

    - Les capacités innées : ce sont les capacités intellectuelles naturelles. Chaque individu a des prédispositions aux apprentissages provenant d’un capital génétique, d’un bien-être utérin ou altéré par des maladies, qu’elles soient  congénitales ou arrivant au cours de sa vie.

    -Les capacités acquises : elles  proviennent d’apprentissages (éducation entre autres ), de vécu (culture, loisirs…), d’expériences et concernent toutes les compétences. Elles sont   dépendantes du niveau socioculturel familial.

     -Les capacités psychologiques ou ressources: ensemble des capacités mentales permettant ou limitant la mobilisation des capacités innées et acquises ainsi que l’intégration de nouvelles capacités Elles proviennent du vécu de la personne, dépendantes de la présence  ou absence de traumatismes et  de blessures douloureuses, de sa confiance en lui, de son rapport aux autres, de l'éducation, de sa gestion des frustrations ….  Elles font partie intégrante des savoir-être.

    Les capacités innées et acquises sont dépendantes des ressources c'est-à-dire de la volonté ou de la possibilité de l’élève à l’instant demandé de les mobiliser, faisant naître des comportements freinant ou favorisant les apprentissages. Un individu possédant toutes les capacités de faire ou réussir n’y arrivera pas forcément, parasité  par une faiblesse des ressources à cet instant. Et à l’inverse, une personne n’ayant pas forcément toutes les capacités, réussira grâce à la mobilisation de ses ressources, lorsque l’objectif à atteindre n’est pas disproportionné par rapport à elles. Malgré l’apport et la mobilisation de toutes ses ressources, les capacités d’un individu peuvent l’empêcher d’atteindre un  objectif. Comme par exemple un élève de bac professionnel de réussir médecine. Mais sur ce dernier point, attention de ne pas négliger les ressources d’un apprenant dans l’atteinte de son objectif, car bien souvent l’enseignant se permet de donner son avis sur la réussite d’un élève en ne tenant compte que de ses capacités à un instant T et surtout  sans tenir compte  qu’ à un certain moment ,l’élève sera capable de mobiliser les ressources lui permettant de réussir. Il n’est pour certains élèves qu’une question de temps.

     -Les compétences : ensemble des capacités et des ressources mobilisées pour atteindre un objectif.
Elles sont déclinées en savoir, savoir-être, savoir-faire. Elles peuvent être innées mais proviennent la majorité  du temps  d’apprentissages personnels, dénommés apprentissages autodidactes ou d’enseignements dispensés par une tierce personne : parents, familles, éducateurs sportifs, enseignants…
  Il existe un nombre incalculable de définition des compétences. Je pense qu'enfin il est important que la théorisation se simplifie les choses afin de pourvoir affiner les théories en fonction des situations. Du général eu particulier, et donc qu'enfin toute personne concernée s'accordent sur les définirons générales.

           -Les savoir : ensemble des connaissances intégrées et des outils nécessaires à la résolution de problèmes, permettant la mise en œuvre de savoir-être et savoir-faire:

    -Les savoir-être : ensemble des comportements appropriés, manifestés lors de toute situation.

Ils sont de 3 types. Je les ai donc nommés :
-          
L     .Les savoirs-êtres de la respectabilité : ils concernent le respect des règles, des lois, des règlements explicites ou implicites, le respect des autres,  le savoir-vivre mais aussi le respect de soi-même, favorisant la relation sociale, le lien social.
-         
L       .Les savoirs-être du labour : ils concernent les comportements de l’investissement au travail.
-          
       .Les savoir-être psychologiques : ce sont tous les comportements  appropriés permettant de surmonter les difficultés ou les échecs.

    -Les savoir-faire : ensemble des pratiques appropriées mobilisé lors de la réalisation d’actes, de taches.


                                                                                                                                             




Définir les besoins

                Nous pouvons définir les besoins dans le domaine de l’enseignement comme les exigences nées de la nature et/ou de la vie sociale en lien avec les développements moteurs, intellectuels et psychologiques de chaque individu, lui permettant l’intégration de compétences.

     Ils apparaissent dès le monde utérin et participent aux développements psychomoteurs, affectifs et intellectuels de chaque individu.

-Les besoins physiques : boire et manger, éliminer, se vêtir… 
-Les besoins  psychologiques : ce sont les besoins participant au bien-être psychologique de l’apprenant donc à ses ressentis : être reconnu en tant qu’individu, être valorisé, prendre confiance en soi, avoir un avenir, gérer ses frustrations, diminuer son stress, rester calme et patient…
-Les besoins cognitifs : ce sont les besoins  indispensables à l’optimisation   des capacités intellectuelles de chacun : être concentré, répéter et comprendre pour intégrer les compétences, prendre plaisir à travailler et si ce n’est le  cas accepter de devoir travailler,…
-Les besoin sociaux : faire partie d’un groupe, avoir des amis, avoir des loisirs, , respecter les normes, les valeurs et les coutumes qui vont permettre à l’individu de s’intégrer dans la société et d’y construire son avenir, respecter et écouter les adultes tout en sachant construire sa propre réflexion ensuite… La socialisation participe à la satisfaction de ces besoins.
Certains de ces besoins concernent tous les élèves, d’autres seulement quelques apprenants à différents degrés car leur satisfaction est liée essentiellement à la mobilisation de capacités  et de ressources. Les besoins sont donc en perpétuel mouvement. Un besoin satisfait peut devenir perturbé suite à l’impossibilité ou la non volonté de l’élève de mobiliser ses capacités et ses ressources pour des raisons de mal-être psychologique.

                       Un besoin perturbé devient satisfait grâce à l’apport de nouvelles ressources :
-De nouvelles capacités acquises à partir de nouveaux apprentissages ou de  nouvelles méthodes d’apprentissages, de l’expérience née des différentes pratiques, de l’analyse des pratiques.
-De nouvelles  capacités psychologiques à partir de nouveaux apprentissages ou de l’apparition d’un mieux être permettant l’adoption des comportements favorisant la mobilisation des deux autres types de capacités, innées et acquises.

           Donc chaque besoin (sauf pour les besoins physiques dans l’enseignement) nécessite de mobiliser ses capacités associées à un ensemble de comportements pour le satisfaire. Ils obligent l’enseignant à prendre en compte l’individu, d’adapter ses enseignements, ses comportements au sein d’une même classe, d’un même niveau scolaire, car tous ses élèves n’ont pas les mêmes besoins, les mêmes capacités pour atteindre un objectif identique décidé par le ministère de l’éducation nationale. Là est tout l’enjeu de l’enseignant : satisfaire les différents besoins de chaque élève en facilitant les apprentissages et pas  seulement en transmettant des savoirs à tous les élèves.

         Bien entendu, comme pour l’infirmier, le médecin…, il n’est pas possible pour l’enseignant de satisfaire totalement tous les besoins de tous les élèves de part sa fonction ou l’origine de la source de difficulté entraînant une impossibilité de l’intégration de l’ensemble des compétences objectivées. Mais son investissement reconnu par chaque élève concerné, à mettre en place des méthodes et des exigences adaptées aux sources de difficultés, suffit la majeure partie du temps pour leur apporter un mieux être pédagogique, qui sera ensuite reconnu par l’ensemble de la classe et des familles. Bien sûr, l’enseignant n’est pas la seule personne intervenant dans l’apport des ressources.

          Besoins, sources de difficultés, mieux être, bien-être, satisfaction, perturbation sont les termes usuels de la démarche de soins infirmiers de Virginia Henderson. Madame Henderson, infirmière canadienne, créa la démarche de soins infirmiers à partir d’un registre de besoins physiques et psycho-sociaux au nombre de 14 appelés les besoins fondamentaux. A partir d’un recueil de données établi par les infirmiers, obtenus lors de questionnements du patient et de sa famille, de visualisation de son dossier médical et lors de soins et surveillances, chaque infirmier peut établir un ou plusieurs diagnostics infirmiers  lui permettant de mettre en place des soins et leurs suivis appropriés émanant de son rôle propre. 
       Le rôle propre infirmier est constitué de  l’ensemble des soins dispensés par un infirmier ou délégué à un auxiliaire sous sa responsabilité, faisant partie de ses attributions professionnelles et  décidé de sa propre initiative à partir des diagnostics révélés par la démarche de soins. J’ai donc appliqué cette démarche de soins à l’enseignement, en mettant en place des évaluations, des positionnements, des méthodes, identifiant  les sources de difficulté des élèves, me permettant ainsi de différencier mes enseignements et d’adapter mes interventions à leur encontre.


 J’ai adapté ce vocabulaire au domaine de l’enseignement./

-Une source de difficulté est l’origine de la perturbation du besoin.

-Un besoin perturbé est un besoin dont l’apprenant ne peut mobiliser   l’ensemble des capacités, des comportements indispensables à sa satisfaction soit parce qu’il ne les possède pas, soit parce qu’il n’en a pas la volonté ou la possibilité.

-Un besoin satisfait est un besoin dont l’apprenant possède et mobilise toutes les capacités et les comportements permettant l’intégration et la mobilisation de compétences.
Prenons l’exemple du besoin d’être concentré pour intégrer un savoir. Sa satisfaction dépendra des capacités innées, acquises mais aussi et surtout de l’ensemble des comportements favorisant ou empêchant la mobilisation de ces  capacités comme : regarder la télévision en même temps, vouloir terminer avant d’avoir commencé, ne pas vouloir travailler, ne pas vouloir se mettre au calme…  amenant l’apprenant à être ou ne pas être concentré ou suffisamment concentré.
Une fois l’état de concentration atteint, encore faut-il le rester et là, intervient un autre besoin nécessitant d’autres capacités et d’autres comportements en plus de ceux mobilisés pour parvenir à cet état.

-Les moyens de suppléance : matériels, personnes, méthodes permettant à l’élève de surmonter ses difficultés, son ou ses handicaps, de retrouver une certaine autonomie lui permettant d’être scolarisé et d’atteindre le maximum d’objectifs exigés par son échelon scolaire. Un moyen de suppléance peut être un assistant de vie scolaire, un fauteuil roulant, un ordinateur, ou un peu plus de temps pour réaliser un travail.

-Le bien-être: état psychologique provoqué par la satisfaction de tous les  besoins nécessaires à l’atteinte d’un objectif en termes de compétences.

-Le mieux être : état psychologique né d’une diminution de stress, provoqué par la ou les progressions reconnues par l’individu lui-même vers le besoin satisfait dans le cas d’un ou plusieurs besoins perturbés.

- Le stress : réponse physiologique ou comportementale à une situation d’angoisse (une mise en difficulté) ou d’échec. Il nait d’un déséquilibre entre ce qui est exigé de la personne et les ressources dont elle dispose pour y répondre. Il est donc l’ «en  vie» car seule une personne n’en ayant rien à faire ou morte ne présente aucun stress. C’est donc une réponse d’adaptation à une situation d’inconfort dépendante des ressources de tout individu. Leur mobilisation permettra de gérer ce stress, leur épuisement de subir ce stress. L’enseignant participe à cette gestion du stress  car il est un des acteurs dans l’apport des ressources de par ses attitudes, ses méthodes éducatives et pédagogiques.
 Il ne doit surtout pas être un facteur d’épuisement, le système scolaire s’en chargeant déjà pour certains élèves, surtout les plus en difficulté !
Si l’on évalue la présence de  stress sur une échelle de 1 a 10, le bien-être correspond à 1 et le mieux être correspond à une diminution de ce stress.  Donc si un individu exprime son état de stress à 8 sur cette échelle, redescendre à 7 lui permet d’être en mieux être. Et c’est là qu’intervient l’accompagnement à la gestion du stress par l’enseignant.



Les différents besoins

              Les besoins physiques : je n’en ferai point la liste mais leurs satisfactions sont primordiales dans la motivation, l’application et l’implication des apprenants vis-à-vis de leurs études. Autant à cause du regard des autres, des différences non assumées, de la nécessité de moyens de suppléance pour les personnes handicapées, du besoin d’énergie nécessaire à  l’accomplissement de toutes les tâches indispensables à l’intégration des savoirs et des savoir-faire.

             Les besoins psychologiques :
-Etre accompagné tout en pouvant faire sa propre expérience.
-Avoir des modèles positifs. 
-Se voir définir un cadre, des obligations, des limites, des repères mais aussi avoir des temps de liberté.
- De  s’adapter aux situations
-Ressentir qu’il appartient au groupe classe mais aussi qu’il peut jouir de moments d’indépendance qui ne lui seront pas reprochés ensuite.
-Pouvoir accepter d’entendre ce qu’il en est réellement sur ses capacités, ses comportements, ses résultats scolaires, tout en étant valorisé sur ses capacités à évoluer, à progresser.
-Apprendre à gérer le stress.
-Apprendre à gérer les frustrations.
-Etre confronté aux comportements, aux rigueurs, aux exigences qui seront nécessaires dans sa vie sociale en tant qu’individu, futur conjoint, futur parent,  futur professionnel compétent tout en ayant besoin de jouer, de créer, de se détendre, de rêver, de «voyager», de ne rien faire, de se défouler…
- Vivre l’équité tout en apprenant à réagir le plus positivement possible aux injustices de la vie.
-Faire partie d’une école capable de lui promettre un avenir le plus possible en réalité avec ses capacités, ses passions.
-Acquérir le plaisir du  travail «bien fait».
-Etre évalué en mettant en mots compréhensibles et précis sur ce qu’il a produit en fonction d’objectifs précis tenant compte de ses capacités et de sa progression (évaluation formative) et non forcément être noté (évaluation certificative).
-Pouvoir exploiter ses dons, ses passions.
-Ne pas se satisfaire d’une note proche de la moyenne c’est-à-dire 10, qui est malheureusement une référence dans notre  système scolaire mais qui, en terme de compétences, est TOTALEMENT INSUFFISANT ET NE FAIT QUE SUPPOSER DE LEUR ACQUISITION !
-Apprendre à prendre plaisir à se cultiver, à chercher lorsque l’on ne sait pas (aujourd’hui tout est tellement plus facile avec internet).
-Apprendre à aimer travailler pour réussir et non pour simplement faire ce qu’on lui a demandé.
-Vivre les conséquences de ses actes.
-Avoir confiance en soi
 -Accepter les règles du milieu scolaire
……….
              Les besoins cognitifs :
-Bénéficier d’un temps d’apprentissage (temps qui lui est nécessaire pour intégrer des compétences), d’un temps de résolution d’exercices qui lui est propre.
 -Apprendre à ne pas se satisfaire du minima.
-Appendre à chercher par soi-même.
-Comprendre pour intégrer.
-Comprendre que ses difficultés demanderont un travail plus conséquent
-Apprendre à se concentrer et à le rester le plus longtemps possible.
-Avoir des références à la vie quotidienne.
-Ecrire les éléments essentiels du cours.
-Avoir des temps de relaxation, de calme.
-Vivre le cours comme une histoire illustrée d’exemples où l’expression orale est importante.
-Pouvoir prendre le temps de ne pas  passer à d’autres apprentissages par matière tant que les compétences indispensables à sa progression ne sont pas intégrées.
-Pratiquer de nombreuses fois à l’aide d’exercices en fonction de ses compétences à l’instant T.
-Bénéficier d’enseignements pyramidaux et transversaux tenant compte des compétences réellement acquises et non supposées acquises !
-Répéter pour intégrer et surtout reprendre les travaux dont les objectifs ne sont pas atteints en obtenant de nouvelles informations lui permettant de les atteindre !
-Apprendre à réfléchir, à organiser sa réflexion en recevant petit à petit les éléments lui permettant de réussir les exercices en fonction de ses difficultés, de ses échecs pour apprendre d’eux et non décrocher à cause d’eux !
-Poser sa réflexion sur un brouillon.
-Avoir du travail à la maison donné par les professeurs pour être évalué et disposer du temps nécessaire à la compréhension et à la réalisation des tâches avec exigence et rigueur.
-Pouvoir s’exprimer durant les cours, poser des questions, comprendre que le groupe n’est pas une contrainte mais une force et qu’une classe, une école, un pays est une équipe c’est-à-dire un ensemble d’individus tous différents, mais qui s’entraident pour ensemble, atteindre les objectifs fixés.
……

Les besoins sociaux :

-Apprendre les normes sociales, les valeurs lui permettant d’adopter les comportements indispensables à son intégration sociale.
-Etre respecté pour qui il est.
-De reconnaissance par les autres.
 -Appartenir à une école qui est la réalité de la vie sociale d’aujourd’hui afin d’échapper aux discriminations ou de devenir discriminateur avec comme moteur la cohésion sociale.
 -Apprendre que le respect n’est pas un dû mais une entité indispensable à une vie sociale apaisée dont il est le premier maillon parce qu’il est un enfant, un adolescent face aux adultes.
-Appartenir à une école, lieu de découvertes culturelles et sportives de toutes les époques, de tous les styles, de toutes les origines et qu’elle soit un pont, un tremplin lui permettant d’évoluer socialement.
-Apprendre à utiliser les nouvelles technologies.
-Devenir autonome tout en comprenant qu’il existe aussi des obligations collectives auxquelles il ne peut échapper.
-Appartenir à un réseau (l’école doit être un lieu de réseau entre les élèves, les anciens élèves et les professionnels, les entreprises, les établissements professionnels).
……….
                      Tous les besoins ne sont pas présentés. L’objectif étant d’en mettre en évidence un certain nombre pour  faire comprendre leur importance dans les apprentissages. L’objectif d’intégration des compétences ne peut se faire sans au préalable avoir comme objectif la satisfaction des besoins la favorisant.
                         De plus, un grand nombre de ces besoins proviennent d’apprentissages qui ne sont pas le fait seulement des enseignants. Il sera donc indispensable que l’éducation nationale et les enseignants mettent en place des méthodes et véhiculent des valeurs, facilitant la déconstruction et la reconstruction de comportements, connaissances et pratiques inadaptés en adaptés pour les apprentissages et l’intégration sociale. Et bien entendu, des méthodes ne relevant pas du lavage de cerveau mais impliquant à court terme l’adhésion des élèves par compréhension des bénéfices apportés.
                A partir des besoins des élèves, voici ce que doit être l’école, le collège, le lycée, la faculté : le lieu d’apprentissage pour tous, menant à une vie sociale et professionnelle la plus épanouie possible, intégrant les valeurs de la république française que sont liberté, égalité, fraternité. L’école doit être un lieu d’intégration et non d’exclusion, un lieu de réduction des inégalités sociales. L’école est le lieu des envies d’intégrer, de comprendre, de prendre le temps de bien faire, de découvrir, d’échanger, d’évoluer, d’aimer, de détester mais de devoir malgré tout le faire car la vie le demande, et même l’impose.  L’école est donc aussi le lieu d’apprentissage des comportements permettant d’entrevoir un avenir social et de réagir le plus positivement possible à ses échecs et pas seulement le lieu d’apprentissage de connaissances qui ne seront pas forcément toutes utiles une fois adulte et malheureusement, actuellement, c’est le ressenti d’une majorité d’élèves (ce que j’apprends ne me servira à rien).




Les sources de difficultés

                             Toutes les méthodes mises en place sont dépendantes de la présence ou non de sources de difficultés empêchant la satisfaction des besoins de l’apprenant. Elles sont un frein à la progression aussi bien de l’élève en facilité, l’empêchant d’aller plus loin, qu’à celui en difficulté, accumulant un retard dans l’intégration de connaissances fondamentales indispensables à ses progressions.
             Ces sources de difficulté sont en lien avec les capacités intellectuelles, avec les apprentissages des savoir-être et de la mobilisation des ressources de chaque élève, mais aussi avec les méthodes d’enseignements, la personnalité de l’enseignant, le niveau d’exigence des parents, le niveau d’exigence de l’éducation nationale en matière de comportements de respectabilité et face au travail, à ses relations familiales, à son intégration sociale, à ses différences avec les autres, à son bien-être, à ses capacités physiques, aux différences de méthodes et d’exigences entre les enseignants, au dénigrement des enseignants par la famille, à sa confiance en soi, à ses échecs, à la présence de traumatismes ou de  blessures douloureuses, à son orientation l’éloignant de son projet professionnel, au calme dans la classes…
         Les facteurs originels des sources de difficulté sont tellement nombreux qu’il est impossible de les détailler sans en devenir lassant .Les sources de difficultés sont liés à l’apprenant elle-même ou à son environnement. Prenons en  exemple le chahut en classe. Pour satisfaire le besoin de calme pour apprendre, l’enseignant devra être à même de gérer sa classe. De plus, même sans en connaitre la cause de la source de difficulté ou pouvoir agir dessus, il se  doit  d’essayer d’accompagner l’apprenant à mieux gérer ses difficultés. 

             La pédagogie réactive ne demande pas  aux enseignants de faire réussir tous les élèves, mais de mettre en évidence les sources de difficultés contre lesquelles un élève, accompagné par l’ensemble des intervenants et de ses camarades de classe, mobilisera ses énergies afin de réussir à progresser, et de se prouver ainsi, qu’il n’est pas aussi con qu’on a bien voulu lui faire croire ! Et le terme progresser prend tout son sens, car c’est à force de progression, même minime, que l’élève parviendra à réussir.














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