LES
CERTITUDES DE LA PEDAGOGIE REACTIVE
Ces certitudes
concernent les outils et le positionnement de l’enseignant inséparables de la
pédagogie réactive. Elles seront explicitées avec simplicité en faisant
apparaître ce qui est essentiel à la pédagogie réactive. Mon objectif n’étant
pas de faire une thèse sur chacune d’entre elles.
Le
travail en équipe
Les membres de l’équipe
sont ici tous les intervenants auprès des élèves. J’inclue donc les parents aux
professionnels de l’éducation nationale, même s’il concerne prioritairement les
enseignants entre eux. Le travail en équipe devrait être une telle évidence que
je ne devrais même pas l’aborder. Il est
obligatoire, et je dis bien obligatoire,
mais visualiser comme une option par
l’éducation nationale et par des parents privilégiant le bien-être
individuel plutôt que la remise en
question du confort, des comportements et des pratiques indispensables à l’intégration
des compétences objectivées par les référentiels. Je n’ai même pas envie d’en
énoncer ses avantages et ses répercussions dans la satisfaction des besoins des
élèves mais j’espère en le faisant, sans me faire trop d’illusion, une remise
en question de chaque intervenant, et qu’enfin le travail en équipe ne soit
plus le parent pauvre d’une institution à bout de souffle mais au contraire le
moteur d’une institution revigorée. Il facilite la cohésion de l’équipe, la
gestion de la classe, l’acceptation de mise en place de pratiques provenant
d’argumentaires nées d’évaluations, l’harmonisation des pratiques, la
remédiation en lien avec une évaluation, l’harmonisation des exigences, le
suivi des enseignements de chaque professeur par rapport aux autres, la mise en
place de décisions d’équipe que chacun se doit de respecter ensuite, la mise en
place de méthodes pédagogiques communes, de devoirs communs, la mise en place
de projets transversaux, de repérer le plus tôt possible les élèves en
difficulté, posant des problèmes de discipline, de manque de travail ou en
difficulté sociale, d’évaluer les résultats aux différents examens oraux et écrits,
se remettre en question dans nos pratiques afin d’être toujours dans la
progression de nos élèves d’une année sur l’autre, s’échanger nos savoirs, nos
compétences, d’harmoniser nos valeurs, la mise en place d’évaluation ... il
évite aussi, et c’est très important, l’isolement de l’enseignant face aux
élèves pour cause de différences de degrés d’exigences ou de difficultés de
gestion de classe..
Toutes ces
harmonisations, ces évaluations, interviennent au niveau des besoins de repères
par les apprenants et de mise en œuvre de pratiques modulées en fonction
d’évaluations, et non d’une programmation préparée à l’avance qui ne prend pas
en compte les difficultés rencontrées, différentes entre chaque classe mais
suivent l’objectif prioritaire, qui est celui de terminer le programme
indépendamment de ce qui pourrait être mis en place.
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Pour les parents, ce travail en équipe
démontre une réelle volonté de l’équipe enseignante de se soucier de la
réussite de leur enfant, une compréhension de leurs attentes, de réelles
compétences de l’équipe enseignante grâce à l’harmonisation des pratiques, des
sanctions, des attentes, mais aussi d’une réelle solidarité face à des
exigences en inadéquation avec celles de l’éducation nationale.
Et ainsi le travail en équipe
devient le fer de lance de l’atteinte
des objectifs de l’éducation nationale par tous les élèves et non seulement par
un certain nombre.
Et les enseignants me
crierons : «Et la liberté pédagogique ? »
La liberté pédagogique
se construit avant tout en équipe ! L’enseignant aura toujours des
temps de différenciation par rapport aux
autres enseignants ce qui est indispensable. Il est question d’harmonisation de
pratiques et comportements, pas
d’exactitudes. Mais pour moi, la liberté pédagogique pour être efficace doit
être le fruit d’un travail d’équipe. J’ai pu l’apprendre à mes dépends avec mes
comportements et mes pratiques constamment remises en question par les
enseignants auprès des élèves, provoquant
des doutes chez certains élèves que je fus obligé à maintes reprises de
lever. Ils se rendaient compte que finalement ils se sentaient mieux en classe
et apprenaient mieux grâce à mes comportements et mes méthodes, mais que de
temps perdu pour rien ! Et avec une classe ce fut l’échec total. Une en 10
ans et 28 classes. Mais la trop grande différence entre mes exigences et celles
de mes collègues m’ont fait passer pour un con. Il ne suffit pas de parler la
même langue pour se comprendre, il faut aussi être capable de s’écouter, se
remettre en question, harmoniser ses objectifs et ses pratiques à partir
d’évaluations donc parler un même langage.
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