LES
DEVOIRS : MÉTHODOLOGIES ET COMPORTEMENTS
ATTENDUS
J’en viens ensuite à mes exigences concernant la méthodologie et
leurs attitudes lors de travaux dirigés, d’exercices, de travaux pratiques
aussi bien en cours qu’à la maison. J’ai toujours refusé d’accepter
l’inacceptable, donc dans ce cas là, le travail non fait. Le mot devoir prend
tous sont sens en temps que tel. De devoir mais pas à l’enseignant, à eux-mêmes !
A chaque fois que j’ai pu me rendre compte qu’un élève n’avait aucune raison
valable de ne pas avoir au moins essayé de faire le travail demandé, il s’en
trouvait quitte pour se voir ramener oralement aux conséquences de son
comportement et suivant les cas, à devoir me le faire pour le prochain cours.
L’enseignant dans sa posture de coach a un rôle primordial dans la motivation des apprenants à réaliser tous les travaux demandés. D’ailleurs, ils ne sont pas demandés en réalité, mais imposés, c’est une sacré différence ! Imposer oblige l’enseignant à trouver une démarche permettant à ses élèves, de ne pas se trouver en échec insurmontable, ou de trouver en eux, la motivation indispensable à leur réalisation, non pas pour le faire mais le faire du mieux possible.
Toute ma méthodologie va dans ce sens. Le premier objectif est d’amener l’élève à essayer de se donner les moyens de bien faire, quelles que soient ses capacités avec l’utilisation d’un brouillon bien entendu.
L’enseignant dans sa posture de coach a un rôle primordial dans la motivation des apprenants à réaliser tous les travaux demandés. D’ailleurs, ils ne sont pas demandés en réalité, mais imposés, c’est une sacré différence ! Imposer oblige l’enseignant à trouver une démarche permettant à ses élèves, de ne pas se trouver en échec insurmontable, ou de trouver en eux, la motivation indispensable à leur réalisation, non pas pour le faire mais le faire du mieux possible.
Toute ma méthodologie va dans ce sens. Le premier objectif est d’amener l’élève à essayer de se donner les moyens de bien faire, quelles que soient ses capacités avec l’utilisation d’un brouillon bien entendu.
Cela passe par, premièrement,
donner aux élèves les moyens de comprendre les questions. La richesse d’un vocabulaire qu’ils comprennent en est
réellement le premier moyen, mais vous avez pu vous rendre compte de la
conscience que j’ai de ce fait et des méthodes utilisées allant dans ce sens !
La
traduction de la question
Une des pratiques à utiliser lors de travaux
imposés est de «traduire la question ! » .
C’est-à-dire réécrire ou exprimer oralement la question en synonymes, en définitions permettant d’enlever
tout doute pour l’élève quant à la signification de la question.
Par exemple, les causes de l’exclusion sociale transformé en les raisons ou les origines ou le pourquoi de la non acceptation d’un individu par les autres membres d’une société, de la population ; les conséquences en qu’est-ce que cela produit ou entraîne ou engendre …
Par exemple, les causes de l’exclusion sociale transformé en les raisons ou les origines ou le pourquoi de la non acceptation d’un individu par les autres membres d’une société, de la population ; les conséquences en qu’est-ce que cela produit ou entraîne ou engendre …
Je fais donc comprendre
aux élèves l’importance de cette première étape dans leur volonté de bien
répondre et je leur demande donc de me traduire toutes les questions, même
celles qui leur paraissent faciles à appréhender avant d’y répondre et ceci
pour toutes les matières, que ce soit pour les travaux en cours ou à la maison.
Et si pour un travail à la maison, ils ne comprennent pas la question ou
doutent de l’exactitude de leur compréhension, à eux de chercher sur internet,
dans un dictionnaire, auprès de leurs camarades, auprès de leurs parents afin
de faire les efforts nécessaires pour
réussir à la comprendre, premier maillon indispensable à la réalisation
du travail demandé.
Si c’est en cours, après je dirais 5 minutes de réflexion, les élèves peuvent, en levant la main, me demander des indices permettant sa traduction, donc sa compréhension. Mais je ne donne que des indices afin de favoriser l’envie de réfléchir, d’organiser cette réflexion, de se poser des questions, de progresser dans la confiance en soi, l’apprentissage de ses erreurs.
Si c’est en cours, après je dirais 5 minutes de réflexion, les élèves peuvent, en levant la main, me demander des indices permettant sa traduction, donc sa compréhension. Mais je ne donne que des indices afin de favoriser l’envie de réfléchir, d’organiser cette réflexion, de se poser des questions, de progresser dans la confiance en soi, l’apprentissage de ses erreurs.
La réponse
impérative
J’explique donc à mes chers élèves que tout travail demandé exige une réponse. Que s’il existe une volonté de réussir, de dépasser ses difficultés, ses incompréhensions, il existe forcément une réflexion. Et donc que s’il existe une réflexion, il en nait forcément un avis, des idées, sur la réponse à la question, pas nécessairement exactes mais qui valent le coup d’être exprimés. Et qu’à force de réfléchir, de se poser des questions, la lumière apparaîtra et les difficultés seront surmontées ! Je leurs impose donc qu’à minima pour tout travail demandé en cours, soit posée sur la feuille la traduction de la question et les mots-clés nés de leurs réflexions. Pour un travail à la maison, des phrases intégrant ses mots-clés
.
Et si je n’ai aucune réponse malgré tout me
direz-vous ? Et bien j’agis comme à chaque fois avec mes élèves, je leur pose
la question de la raison de cette feuille blanche et j’agis en conséquence. Si
c’est en raison d’une difficulté, j’essaie
de chercher avec lui le ou les moyens de la surmonter et si c’est en
raison d’une non volonté de faire, je le mets en face de la réalité de ses
actes, ou je dirais plutôt en face de la réalité de ses non actes en tant
qu’apprenant. Je cherche à lui faire
prendre conscience de ce que cela implique pour lui, sans jamais le dévaloriser
mais en lui prouvant qu’il est capable
d’exécuter le travail demandé en lui posant des question relatives à ce dernier
et en lui imposant de me le faire d’ici au prochain cours .
Les devoirs différenciés
Tout travail demandé
doit tenir compte bien évidemment des objectifs visés en terme de compétences,
de capacités de l’ensemble de ses élèves à les atteindre, du temps qu’il leur
sera nécessaire pour les mobiliser mais aussi des modalités et du temps de
correction.
Lorsque j’étais
enseignant, par rapport à mes collègues, j’ai diminué par 3 le nombre de
travaux demandés en cours et augmenté le travail à la maison et cela pour 3 raisons :
La première raison
étant de laisser le temps à tous les élèves de se donner les moyens de terminer
le travail en cours et ceux ayant terminé rapidement avait droit à d autres exercices en lien avec le cours ou leur projet professionnel..
A quoi bon donner
nombre d’exercices, de TD, de questionnements, d’apprentissages… alors que les
élèves les plus en difficulté ne pourront jamais mobiliser, faute de temps,
toutes les synergies que demande la réalisation de tout travail bien fait ?
C’est la porte ouverte à un nombre incalculable de frustrations qui conduisent
l’élève à abandonner toute réflexion car il sait d’avance qu’il ne réussira
pas. Il se considérera comme nul,
perdant toute motivation à faire ses exercices.
La deuxième raison, imposer le travail à la maison parce que les élèves y bénéficient de plus de temps. Je
dirais même de tout le temps qu’ils
veulent bien y consacrer pour terminer le travail.
Il est donc important
pour l’enseignant d’être capable de bien faire comprendre à ses élèves les
impacts du travail à la maison sur leurs progressions, mais aussi d’adapter le
travail demandé à leurs différences de capacités en le différenciant. Pour
certains élèves, il sera opportun de répéter avec intelligence certains types
d’exercices et pour d’autres au contraire, en apporter de nouveaux permettant
d’intégrer des compétences importantes mais hors référentiels que nous corrigerons.
Cette différenciation se doit d’exister aussi pour les travaux en classe, afin que les élèves terminant avant ne s’ennuient pas en attendant que tout le monde ait terminé. L’enseignant doit donc être capable dans sa classe de favoriser un élitisme, tout en ne laissant pas sur le carreau les élèves les plus en difficulté. Et pour cela, quoi qu’en disent nombre de mes collègues avec qui je fus en opposition, le temps de soutien et de découverte est un temps qui permet justement de faire répéter aux élèves n’ayant pas intégré les compétences entendues, toutes sortes d’exercices leur permettant de le faire ou bien corriger les exercices donnés à la maison. Et en même temps, les élèves n’étant pas en difficulté pourront exécuter des tâches leur permettant de voir plus loin que le référentiel ou corriger les exercices donnés sur le temps de découverte (travail de logique, artistique, aller plus loin dans le cours...), .
Le temps de soutien a disparu, c’est bien dommage pour les plus en difficulté. Le temps de découverte n’a jamais existé. Je milite donc pour le retour du soutien et l’apparition du temps de découverte en mathématiques et français au collège et dans les matières principales suivant la section au lycée.
Cette différenciation se doit d’exister aussi pour les travaux en classe, afin que les élèves terminant avant ne s’ennuient pas en attendant que tout le monde ait terminé. L’enseignant doit donc être capable dans sa classe de favoriser un élitisme, tout en ne laissant pas sur le carreau les élèves les plus en difficulté. Et pour cela, quoi qu’en disent nombre de mes collègues avec qui je fus en opposition, le temps de soutien et de découverte est un temps qui permet justement de faire répéter aux élèves n’ayant pas intégré les compétences entendues, toutes sortes d’exercices leur permettant de le faire ou bien corriger les exercices donnés à la maison. Et en même temps, les élèves n’étant pas en difficulté pourront exécuter des tâches leur permettant de voir plus loin que le référentiel ou corriger les exercices donnés sur le temps de découverte (travail de logique, artistique, aller plus loin dans le cours...), .
Le temps de soutien a disparu, c’est bien dommage pour les plus en difficulté. Le temps de découverte n’a jamais existé. Je milite donc pour le retour du soutien et l’apparition du temps de découverte en mathématiques et français au collège et dans les matières principales suivant la section au lycée.
Ces travaux
différenciés adaptés ne sont pas faciles à mettre en place immédiatement au sein d’une classe surtout
lorsque l’enseignant découvre ses élèves. Il existe donc toujours un petit
temps de flottement dépendant du manque de connaissance des compétences
intégrées et des capacités de chacun. Les
nombreuses évaluations formatives à partir du questionnement durant les
cours, des temps de parole accordés aux apprenants et du temps de correction des travaux
demandés, lui permettront rapidement d’installer cette différenciation et de
mettre en œuvre les ajustements nécessaires.
La
correction en équipe
La troisième raison à cette diminution du nombre de travaux
demandés en cours est de mettre en place un temps et une modalité de correction
permettant l’expression de leur démarche de résolution, l’intégration de
compétences par l’erreur , l’acceptation de la critique justifiée, le sentiment
de responsabilisation face aux travaux demandés notés ou non, de confiance en
eux et d’appartenance au groupe classe entre autres.
Bien entendu, cette méthode demande une préparation psychologique des élèves, c'est-à-dire une explication des tenants et des aboutissants à leur encontre de cette dernière. Qu’elle n’est faite que pour les aider à progresser à travers la verbalisation de leur réflexion, que les réponses peuvent être constituées seulement de mots-clés et que personne mais personne ne se moquera des réponses données, j’en suis le garant. Et c’est à ce moment que l’enseignant se rend compte de l’importance de tout ce temps d’explication, d’éducation, de sensibilisation, de mise en place d’une cohésion d’équipe avant de commencer les cours à proprement dire et qu’il est complètement aberrant de les débuter à peine l’appel fait en début d'année scolaire.
Bien entendu, cette méthode demande une préparation psychologique des élèves, c'est-à-dire une explication des tenants et des aboutissants à leur encontre de cette dernière. Qu’elle n’est faite que pour les aider à progresser à travers la verbalisation de leur réflexion, que les réponses peuvent être constituées seulement de mots-clés et que personne mais personne ne se moquera des réponses données, j’en suis le garant. Et c’est à ce moment que l’enseignant se rend compte de l’importance de tout ce temps d’explication, d’éducation, de sensibilisation, de mise en place d’une cohésion d’équipe avant de commencer les cours à proprement dire et qu’il est complètement aberrant de les débuter à peine l’appel fait en début d'année scolaire.
C’est aussi pour lever leurs inhibitions en
prenant confiance en ce fonctionnement et à l’intérieur du groupe classe, qu’au
commencement de l’année scolaire, j’interroge surtout ceux qui le désirent ou
bien je n’insiste pas dans le cas où
l’élève ne le veut absolument pas, mais en lui faisant comprendre, tout sourire
dehors, que mon objectif premier vis-à-vis de lui sera qu’enfin il s’exprime
concernant les réponses aux travaux demandés. Et sincèrement grâce à tout le travail en amont effectué ,concernant
les savoir-être, en usant de tact, de psychologie, de décontraction, de mise en
confiance vis-à-vis de moi et du groupe, cet objectif fut toujours atteint.
Chaque travail imposé est corrigé de la
manière suivante :
-4
ou 5 élèves que je choisis parmi ceux qui lèvent la main pour être interrogés
ou en fonction de leurs attitudes, me donnent à tour de rôle ce qu’ils ont
écrit en réponse à la question posée pendant que j’écris au tableau en mots-clés ou morceaux de phrases
leur réponse.
-Toute
la classe participe ensuite, à partir de ce qui est écrit, à la résolution du
questionnement en argumentant le pourquoi cette réponse est juste, acceptable
ou non acceptable et ainsi de suite.
-Je
finalise la réponse à la question en faisant écrire la réponse dans la
formulation, l’organisation et avec le vocabulaire attendu.
Cette méthode est pour
moi une fabuleuse source de motivation dans mes enseignements. Tout d’abord
parce qu’elle mobilise toute l’équipe classe,
favorise le travail en équipe, et engendre une dynamique de classe
fabuleuse. Ensuite parce qu’elle intervient dans l’apprentissage du respect des
opinions des autres, dans la confrontation des argumentaires, dans le fait
d’apprendre de ses erreurs et de celles des autres donc de n’avoir plus peur de
s’exprimer même lorsque la personne n’est pas certaine de la réponse, dans
l’apprentissage de la critique constructive . De plus, elle impose aux élèves
de se donner les moyens d’essayer tout simplement parce qu’il sera
obligatoirement interrogé régulièrement en classe.
Et oui, fini pour l’élève de ne pas faire ce qui est demandé parce qu’il sait d’avance qu’il ne sera pas questionné ou pas avant un bon moment. Avec cette méthode, tout le monde est concerné, tout le temps car bien entendu, il n’y a pas d’ordre et cela amène un questionnement de l’élève toutes les 4 à 5 questions, plutôt qu’au minimum toutes les 25. De plus, les élèves restent concentrés car ils savent que même durant la réponse, son avis peut lui être demandé à tout moment. La concentration est un des facteurs les plus importants intervenant dans le processus de compréhension et d’intégration des compétences. Elle est donc nécessaire pour que l’élève puisse la garder, d’avoir des temps de classe différenciés en fonction des capacités de groupe d’élèves. Ne plus faire un travail identique tout le temps pour une même classe, qui en lasse certains ou en largue d’autres, qui permet en plus à la correction d’équipe d’augmenter en efficacité.
Et oui, fini pour l’élève de ne pas faire ce qui est demandé parce qu’il sait d’avance qu’il ne sera pas questionné ou pas avant un bon moment. Avec cette méthode, tout le monde est concerné, tout le temps car bien entendu, il n’y a pas d’ordre et cela amène un questionnement de l’élève toutes les 4 à 5 questions, plutôt qu’au minimum toutes les 25. De plus, les élèves restent concentrés car ils savent que même durant la réponse, son avis peut lui être demandé à tout moment. La concentration est un des facteurs les plus importants intervenant dans le processus de compréhension et d’intégration des compétences. Elle est donc nécessaire pour que l’élève puisse la garder, d’avoir des temps de classe différenciés en fonction des capacités de groupe d’élèves. Ne plus faire un travail identique tout le temps pour une même classe, qui en lasse certains ou en largue d’autres, qui permet en plus à la correction d’équipe d’augmenter en efficacité.
Mais pour exister, la
correction en équipe, en plus des temps d’explication apportés en amont ,
l’enseignant doit constamment prouver aux élèves qu’ils peuvent avoir confiance
en lui, qu’il fait ce qu’il dit avec justesse et égalité entre tous. Son
argumentaire et surtout ses appréciations envers chacun se doivent d’être
irréprochables ou alors il faut savoir s’excuser, mais le nombre en est compté
s’il veut garder leur confiance !
La
remédiation participative
Elle consiste à rendre le travail effectué
aux élèves après correction en ayant annoté des indices (phrases mal formulées,
emploi de synonymes, formule non adaptée, fautes d’orthographes, hors sujet…)
des questionnements, des recherches à effectuer pour qu’il le retravaille par
lui-même afin de l’améliorer encore et encore jusqu’à atteindre les objectifs
demandés en fonction des capacités et des difficultés de chacun.
Je n’utilise qu’elle en prépa concours. L’objectif étant d’avoir la meilleure note possible donc pour moi 18. La note d’admission de l’entretien des concours sanitaires et sociaux est située entre 15 et 20 et même pour certains instituts de formation entre 18 et 20. Mes étudiants retravaillent donc leur production à domicile, en leur communiquant à chaque correction les points à retravailler par eux-mêmes. Certains devaient le retravailler 1 ou 2 fois d’autres 4 ou 5 fois. Les progrès des élèves motivés à réussir le concours sont vraiment fulgurants avec cette méthode. J’ai adapté cette méthode au milieu scolaire en ne leur refaisant retravaillé qu’une seule fois. En soutien scolaire, son efficacité dépendait des parents. En effet, nombre d’entre eux cherchaient toujours des excuses au fait que leur enfant n’ait pas fait le travail demandé. Je ne leur en veux pas car ils n’ont pas l’habitude qu’un travail soit de nouveau à effectuer pour l’améliorer. Je ne l’appliquais donc plus avec eux, ne servant à rien de donner un travail qui n’était jamais fait. En milieu scolaire, l’élève le rend, il est noté et reçoit ou prend la correction. En lycée, j’ai appliqué cette méthode à mes élèves de ST2S, avec de belles progressions de leur part. Par contre, je n’ai jamais réussi à l’imposer en bac professionnel, étant quasiment le seul professeur demandant du travail à la maison, les élèves refusaient de le refaire. Pour eux, un travail effectué était noté et point barre. Cette méthode est pour moi la plus efficace :
Je n’utilise qu’elle en prépa concours. L’objectif étant d’avoir la meilleure note possible donc pour moi 18. La note d’admission de l’entretien des concours sanitaires et sociaux est située entre 15 et 20 et même pour certains instituts de formation entre 18 et 20. Mes étudiants retravaillent donc leur production à domicile, en leur communiquant à chaque correction les points à retravailler par eux-mêmes. Certains devaient le retravailler 1 ou 2 fois d’autres 4 ou 5 fois. Les progrès des élèves motivés à réussir le concours sont vraiment fulgurants avec cette méthode. J’ai adapté cette méthode au milieu scolaire en ne leur refaisant retravaillé qu’une seule fois. En soutien scolaire, son efficacité dépendait des parents. En effet, nombre d’entre eux cherchaient toujours des excuses au fait que leur enfant n’ait pas fait le travail demandé. Je ne leur en veux pas car ils n’ont pas l’habitude qu’un travail soit de nouveau à effectuer pour l’améliorer. Je ne l’appliquais donc plus avec eux, ne servant à rien de donner un travail qui n’était jamais fait. En milieu scolaire, l’élève le rend, il est noté et reçoit ou prend la correction. En lycée, j’ai appliqué cette méthode à mes élèves de ST2S, avec de belles progressions de leur part. Par contre, je n’ai jamais réussi à l’imposer en bac professionnel, étant quasiment le seul professeur demandant du travail à la maison, les élèves refusaient de le refaire. Pour eux, un travail effectué était noté et point barre. Cette méthode est pour moi la plus efficace :
-Elle conduit les élèves
à mener un travail non pas pour avoir une note mais pour atteindre les
objectifs fixés au départ même si pour cela, ils auront la possibilité de s’y reprendre
plusieurs fois. N’est-ce pas là le principal, atteindre les objectifs
fixés ?
-Elle permet l’individualisation
au sein d’un collectif des objectifs à atteindre en adaptant la remédiation en fonction des
capacités et des difficultés de chaque
élève. C’est-à-dire que l’enseignant aura la possibilité d’adapter ses
exigences explicitées par ses annotations à chaque élève.
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-Elle favorise
l’intégration des compétences demandées à partir de plusieurs réflexions
engendrant la mobilisation répétée de savoirs et de savoir-faire.
-Elle favorise
l’intégration de la notion de processus de résolution d’un exercice, d’une
démarche d’analyse en permettant aux élèves de s’y reprendre lorsque l’objectif
demandé n’est pas atteint.
-Elle favorise la
confiance en soi des élèves en leur permettant de ne pas se sentir punis en cas
d’échec ou bien parce que leur réflexion ne conduit pas aux objectifs demandés,
mais au contraire de pouvoir essayer tout en sachant que l’enseignant leur
donnera les moyens par la suite de corriger ou de s’améliorer, en ayant la
possibilité de réaliser leur tâches en plusieurs étapes.
-Elle favorise
l’émergence d’une organisation de leur réflexion grâce à la répétition de celle-ci,
concernant un sujet précis afin d’en atteindre les objectifs fixés.
-Elle motive les élèves
à prendre le temps de se donner les moyens de s’impliquer et s’appliquer à la
réalisation d’un travail demandé parce qu’ils savent qu’ils devront y passer
plus de temps par la suite si les objectifs demandés ne sont pas atteints.
-Elle favorise
l’implication des élèves dans la correction de leurs productions.
Bien entendu, à part en
individuel, il est inconcevable de donner trop de fois à refaire un travail à
des élèves qui auront vite l’impression d’être nuls et de se dévaloriser en cas
d’échec répété sur une même question. C’est pourquoi je ne le donnais qu’une
seule fois à retravailler. En individuel, la donne est différente, car avec un
soutien psychologique et une approche personnalisés, nous avons le temps pour
faire comprendre et prouver aux apprenants qu’ils progressent grâce à des exigences au plus près de leurs
capacités. C’est certainement pour moi la méthode permettant les plus belles
progressions, et de plus, elle permet à l’enseignant de sortir de la routinière
correction qui ne consiste qu’à noter ou mettre une appréciation.
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